☼ Umberto SABA
Douleur, où es-tu ? (Dolore, dove sei ?)
«Parlavo vivo a un popolo di morti.
Morto alloro rifiuto e chiedo oblio.» [1]
(Da “Epigrafe”)
Il y a une cinquantaine d’années, Elsa Morante consacrait à Umberto Saba un des plus pénétrants essais critiques qui aient été écrits sur son œuvre, Le poète de toute la vie, à l’occasion de la réédition, entourée de difficultés, de l’œuvre poétique complète du poète triestin, le Canzoniere : c’était l’ultime hommage du vivant du poète, puisque, quelques mois plus tard, le 25 août 1957, celui-ci s’éteignait, dans la solitude et le désespoir, dans une clinique de Gorizia. […]
[…] Or ce qui allait frapper avant tout Elsa Morante, dans l’œuvre de Saba, c’était d’y trouver la marque d’une « aventure poétique honnête » : elle avait sans doute présent à l’esprit l’essai que Saba avait publié dès 1911, Ce qui reste à faire aux poètes. Il s’agissait d’une sorte de profession de foi dans la vocation universelle des poètes, à contre-courant des esthétiques contemporaines et de la rhétorique dominante (Claude Cazalé-Bérard) :
« Aux poètes, il reste à faire de la poésie honnête.
[…]
Quiconque ne fait pas des vers par besoin sincère
d’aider avec le rythme de l’expression de sa passion, mais a des intentions boutiquières ou ambitieuses, et parce que publier un livre est pour lui comme poursuivre une décoration ou ouvrir un magasin, ne peut même pas imaginer
quel effort tenace de l’intellect, et quelle grandeur d’âme désintéressée il faut pour résister à tout racolage, et se maintenir pur et honnête devant soi-même : même quand le vers
mensonger est, pris isolément, le meilleur. Et comme la noblesse de l’attitude ignore ainsi l’extrême rareté du succès, ou est capable de donner l’illusion de l’avoir pleinement atteinte, sans même savoir
en quoi elle consiste, parce que rien de tel que l’ignorant pour croire tout savoir. Mais les rares lecteurs qui me comprennent et reconnaissent dans mon labeur leur labeur, et dans mon espoir leur espoir, ceux-là reconnaîtront avec moi
que bien peu de pas ont été encore faits dans ce qui est la voie éternelle de l’art, et en ce moment aussi la plus courageuse et la plus nouvelle. [.. .] Et cette honnêteté n’est possible que chez celui qui a la
religion de l’art et l’aime pour lui-même et non dans un espoir de gloire. [.. .] C’est pour cela qu’il faut, au prix d’une longue discipline, se préparer à recevoir la grâce avec un esprit authentique ;
faire un examen de conscience quotidien, se relire dans ces périodes de stagnation où l’analyse est le plus possible, en essayant toujours de se rappeler l’état d’esprit qui a engendré ces vers et en relevant avec
une héroïque méticulosité la différence entre ce qui est pensé et ce qui est écrit. […] Ce n’est qu’avec cette méthode, que pourra, une bonne fois pour toutes, être clairement dit
ce qui est resté vivant de la plus ancienne forme d’expression littéraire, contre laquelle aujourd’hui il y a tant de préventions, certaines tellement justifiées ; ce n’est que lorsque les poètes, ou
plutôt le plus grand poète de sa génération, aura renoncé à la dégradante ambition propre - hélas ! - aux tempéraments lyriques et qu’il travaillera avec la scrupuleuse honnêteté
des chercheurs de vérité, que l’on verra ce qui doit encore être signifié en vers, non par la force d’inertie, mais par nécessité. »
Elsa Morante écrivait, à la fin : « À Umberto Saba convient cet adjectif rare qu’aujourd’hui on n’a jamais le courage d’employer pour les poètes, mais qui est en revanche employé très souvent (et de manière très inappropriée) pour des dictateurs sanglants, des acteurs médiocres et simili : l’adjectif « grand ». Umberto Saba est un grand poète, et vivra parmi les plus grands poètes de notre histoire littéraire. »
• Ultime Cose o la morbidezza del crepusculo
“Ecco cosa sono veramente Ultime Cose : una lacrima che non si vede, o appena.” (U. Saba)[2]
“ Tout lecteur de Saba, fût-il occasionnel, devine que pour atteindre le noyau de sa poésie, il devra d’abord franchir un voile plus ou moins opaque où l’aveu de la souffrance paraît chercher dans son obsession même une impossible issue. Un voile fait de tous les mots par lesquels, avec un innocent orgueil, le poète clame que nul n’a souffert autant que lui. Tant d’autres l’ont écrit, mais bien peu méritent comme Saba de voir porter cette complaisance à leur crédit, car la spirale de douleur qu’il trace est d’abord escalier, vertigineux, de connaissance. Jour après jour, Saba compose le « livre d’heures » d’un poète en situation de frontière, il scrute cette âme et ce cœur singuliers qui, par leur tendresse autant que par leur perversité, par la profondeur de leur angoisse, estiment pouvoir parler une langue exemplaire. C’est le revers souffrant de l’humanisme que Saba impose à son lecteur en quelques images, en quelques vers. Se refusant à toute innovation formelle, cultivant la rime simple au terme d’une syntaxe raffinée, il compose, dans une Trieste aux multiples identités mais une pour qui la porte au cœur, le journal d’un être que l’insupportable dualité de ses origines relie paradoxalement à la communauté des hommes.
Persécuté par les lois raciales (il devra bientôt se réfugier à Florence), il écrit à Giulio Einaudi, en 1943, qu’il vient d’achever « Choses dernières ». Désormais, son espoir se tourne vers la fin du conflit, quand paraîtra, délivrée des censeurs fascistes, la nouvelle édition du « Canzoniere », dont « Ultime Cose » sera la section finale : chose neuves, peut-être ultimes… Âgé de soixante ans, Saba estime sans doute qu’il survivra de peu à la guerre.
Georges Haldas a comparé ces poèmes aux derniers quatuors de Beethoven : dans l’un et l’autre cas, on perçoit à l’évidence une visée testamentaire, ou plus encore l’état singulier de qui écrit ou compose en situation pré-posthume, dans l’étrange intimité d’un fantasme de mort. Apaisée par la douceur du crépuscule, une angoisse d’extrême fin suscite chez Saba, de 1935 à 1943, son cycle le plus parfait : la condensation y débouche sur une vastitude intérieure et du monde, à une heure pourtant de haute solitude. »
- Bernard Simeone
►Poésies (“Choses dernières”)
Quando si apriva il velario
Quando si apriva il velario sul mondo
della mia fanciulezza, accorsi come
ad una festa promessa, Cadute
sono le meraviglie ad una ad una;
delle concette speranze nessuna
che mi valga, al ricordo, anche una lacrima,
anche un solo sospiro. Ma possiedo,
giovane amica, il tuo bacio, che assenze
fanno, e pietà di noi stessi, più raro.
Era questo la vita: un sorso amaro.
Quand le voile s’ouvrait sur le monde
de mon enfance, accourus comme
à une fête promise,
les merveilles sont tombées une à une ;
D’espoirs conçus rien qui vaille,
à mon souvenir, pas même une larme,
et même un seul soupir. Mais je possède,
jeune amie, ton baiser, qu’absences,
et pitié de nous-mêmes, font plus rare.
Ainsi était la vie : une gorgée amère.
I morti amici
I morti amici rivivono in te,
e le morte stagioni. Che tu esista
è un prodigio; ma un altro lo sorpassa :
che in te ritrovi un mio tempo che fu.
In un paese m’aggiro che più
non era, remotissimo, sepolto
dalla mia volontà di vita. È questo
il bene o il male, non so, che m’hai fatto.
Mes amis défunts revivent en toi,
Et les saisons mortes. Que tu existes
est un miracle ; mais un autre le surpasse :
qu’en toi je retrouve un temps mien disparu.
J’erre dans un pays qui n’était
plus, très éloigné, enfoui
par mon instinct de vie. C’est là
le bien ou le mal, je ne sais, que tu m’as fait.
Umberto SABA, de son vrai nom Umberto Poli, est né à Trieste en 1883. Toute sa vie, il fut partagé entre les influences germanique, slave et méditerranéenne, entre une mère, Felicita Rachele Cohen, et une nourrice slovène, Beppa Sabaz, entre les communautés juive et catholique, entre un père qu’il n’a pas connu et un enfant (lui-même) qu’il n’eut de cesse de retrouver. Il est l’auteur d’un roman, « Ernesto », de proses diverses dont témoigne « Come di un vecchio che sogna » (« Comme un vieillard qui rêve »), mais surtout du « Canzoniere », volumineux recueil où il a réuni l’ensemble de son œuvre poétique, qui fait de lui, avec Eugenio Montale et Giuseppe Ungaretti, l’un des grands poètes italiens du XXe siècle.
Principio d’estate
Dolore, dove sei ? Qui non ti vedo;
ogni apparenza t’è contraria. Il sole
indora la città, brilla nel mare.
D’ogni sorta veicoli alla riva
portano in giro qualcosa o qualcuno.
Tutto si muove lietamente, come
tutto fosse di esistere felice.
Douleur, où es-tu ? Ici, je ne te vois pas ;
Toute apparence t’est contraire. Le soleil
embellit la ville, brille dans la mer.
Des véhicules de toutes sortes jusqu’à la rive
transportent quelque chose ou quelqu’un.
Tout s’active joyeusement, comme
heureux d’exister.
►Canzoniere (volume terzo – Parole)
Parole (1934)
Parole,
dove il cuore dell’uomo si specchiava
– nudo e sorpreso – alle origini; un angolo
cerco nel mondo, l’oasi propizia
a detergere voi con il mio pianto
dalla menzogna che vi acceca. Insieme
delle memorie spaventose il cumulo
si scioglierebbe, come neve al sole.
Mots,
Où le cœur de l’homme – nu et étonné –
se reflétait à l’origine ; un coin
je cherche en ce monde, l’oasis salutaire
à vous laver avec mes larmes
Du mensonge qui vous aveugle. En même temps
le monceau de souvenirs effroyables
fondraient, comme neige au soleil.
Confine
Parla a lungo con me la mia compagna
di cose tristi, gravi, che sul cuore
pesano come una pietra; viluppo
di mali inestricabile, che alcuna mano, e la mia, non può sciogliere.
Un passero
della casa di faccia sulla gronda
posa un attimo, al sol brilla, ritorna
al cielo azzurro che gli è sopra.
O lui
tra i beati beato! Ha l’ali, ignora
la mia pena secreta, il mio dolore
d’uomo giunto a un confine: alla certezza
di non poter soccorrere chi s’ama.
Frontière
Ma compagne me parle longuement
de choses tristes, graves, qui sur le cœur
alourdissent comme une pierre; développement
de maux inextricables, qu’aucune main, et la mienne, ne peut dissoudre
.
Un moineau
sur la gouttière de la maison d’en face
se pose un instant, au soleil qui brille, retourne
vers l’azur au-dessus de lui.
Ô lui
parmi les bienheureux ! Il vole, ignore
ma peine secrète, ma douleur
d’homme parvenu à une limite : à la certitude
de ne pas pouvoir secourir
ceux qui s’aiment.
• Trieste e una donna (1910-12)
Trieste
Ho attraversata tutta la città.
Poi ho salita un’erta,
popolosa in principio, in là deserta,
chiusa da un muricciolo:
un cantuccio in cui solo
siedo; e mi pare che dove esso termina
termini la città.
Trieste ha una scontrosa
grazia. Se piace,
è come un ragazzaccio aspro e vorace,
con gli occhi azzurri e mani troppo grandi
per regalare un fiore;
come un amore
con gelosia.
Da quest’erta ogni chiesa, ogni sua via
scopro, se mena all’ingombrata spiaggia,
o alla collina cui, sulla sassosa
cima, una casa, l’ultima, s’aggrappa.
Intorno
circola ad ogni cosa
un’aria strana, un’aria tormentosa,
l’aria natia.
La mia città che in ogni parte è viva,
ha il cantuccio a me fatto, alla mia vita
pensosa e schiva.
J’ai traversé toute la ville,
Puis j’ai gravi une montée,
d’abord peuplée, plus loin déserte,
close d’un petit mur ;
un coin où seul
je m’assieds, et là où finit le mur
me semble finir la ville.
Trieste a une ombrageuse
grâce. Si elle plaît,
c’est comme un voyou âpre et vorace,
aux yeux d’azur et aux mains trop grandes
pour offrir une fleur ;
elle est comme un amour
avec de la jalousie.
De cette pente, je découvre toute église, toute rue
qu’elle conduise à la plage bondée,
ou sur la colline au sommet pierreux
De laquelle une maison, la dernière, s'accroche.
Alentour
Circule en chaque chose
un air étrange, un air torturant,
l'air de mon pays.
Ma ville qui, en chaque chose qu’elle vit,
a un coin fait pour moi, pour ma vie
pensive et réservée.
- La capra – (Il canzoniere – Casa e campagna, 1909-10)
Ho parlato a una capra.
Era sola sul prato, era legata.
Sazia d’erba, bagnata.
Dalla pioggia, belava.
Quell’uguale belato era fraterno
al mio dolore. Ed io risposi, prima
per celia, poi perché il dolore è eterno,
ha una voce e non varia.
Questa voce sentiva
gemere in una capra solitario.
In una capra dal viso semita
sentiva querelarsi ogni altro male,
ogni altra vita.
J'ai dialogué avec une chèvre.
Seule qu'elle était, dans un pré, attachée.
Rassasiée d'herbe, mouillée
par la pluie, elle bêlait.
Ce bêlement immuable fraternisait
avec ma douleur. Et je répondis, d'abord
pour blaguer, ensuite parce que
la douleur est éternelle,
qu'elle n'a qu'une voix et celle-ci ne varie pas.
En une chèvre à la face sémite
je sentais se plaindre tout autre mal,
toute autre vie.
[1] « Je parlais vivant à un peuple de morts. Alors, mort, je refuse l’honneur et réclame l’oubli. »
[2] « Voici ce que sont vraiment Choses dernières : une larme qu’on ne voit pas, ou à peine. »
- Œuvre
La librairie Umberto Saba, via San Nicolò à Trieste, l'un des lieux littéraires importants d'Italie.
Poésie
- Poesie (1911)
- Coi miei occhi (il mio secondo libro di versi) (1912)
- La serena disperazione (1920)
- Cose leggere e vaganti - L'amorosa spina (1920)
- Il Canzoniere (1900-1921) (1921)
- Preludio e canzonette, in "Primo Tempo" (1922)
- Autobiografia. I Prigioni (1923)
- Figure e canti (1926)
- L'Uomo (1926)
- Preludio e fughe (1928)
- Tre poesie alla mia balia (1929)
- Quasi una moralità (1931)
- Ammonizione ed altre poesie 1900-1910 (1932)
- Tre composizioni (1933)
- Ultime cose 1900-1945 (1944)
- Il Canzoniere (1900-1945) (1945)
- Mediterranee (1946), recueil qui contient le poème Ulisse
- Il Canzoniere (1900-1947) (1948)
- Poesie dell'adolescenza e giovanili 1900-1910 (1949)
- Trieste e una donna 1910-1912 (1950)
Publié en français sous le titre Trieste et un poète : soixante poèmes, traduit par Odette Kaan, Paris, Seghers, 1997 ; réédition dans une autre traduction de Georges Haldas sous le titre Trieste ; et autres poèmes, Lausanne/Paris, L'Âge d'Homme, coll. « Le Bruit du temps », 1982 ; réédition dans une nouvelle traduction de René de Ceccatty, Paris, J. Corti, 1997 (ISBN 2-7143-0602-0)
- Uccelli (1950)
- La serena disperazione 1913-1915 (1951)
- Uccelli e Quasi un racconto 1948-1951 (1951)
- Preludio e canzonette 1922-1923 (1955)
- Il Canzoniere (1900-1954) (1957)
Publié en français sous le titre Il Canzoniere, traduit par Odette Kaan, Nathalie Castagné, Laïla et Moënis Taha-Hussein, Lausanne/Paris, L'Âge d'Homme, coll. « Bibliothèque L'Âge d'Homme », 1988 ; autre édition sous le titre Comme on cherche un trésor, Genève/Paris, La Dogana, coll. « Poésie » no 30, 2005 (ISBN 2-940055-48-3)
- Epigrafe. Ultime prose (1959)
- Parole. Ultime cose 1933-1943 (1961)
- Il piccolo Berto 1923-1931 (1961)
- La serena disperazione 1913-1915 (1962)
- La Capra (1995), publication posthume
- Tutte le poesie (1996)
- Scorciatoie e raccontini (1946)
- Storia e cronistoria del Canzoniere (1948)
- Ricordi-Racconti 1910-1947 (1956), mémoires
- Quel che resta da fare ai poeti (1961)
Publié en français sous le titre Comme un vieillard qui rêve, traduit par Gérard Macé, Paris, L'Alphée, 1983 ; réédition, Paris, Rivages, coll. « Bibliothèque étrangère Rivages » no 17, 1990 (ISBN 2-86930-324-6) ; réédition, Paris, Le bruit du temps, 2019 (ISBN 978-2358731324)
- Ernesto (1975), roman adapté au cinéma par Salvatore Samperi
Publié en français sous le titre Ernesto, traduit par Jean-Marie Roche, Paris, Seuil, 1978 (ISBN 2-02-004892-2) ; réédition sous le même titre dans une nouvelle traduction de René de Ceccatty, Paris, Seuil, 2010 (ISBN 978-2-02-099974-8)
Correspondance
- Il vecchio e il giovane (1965)
- Lettere ad una amica (1966)
- Lettere inedite (1968), avec Svevo et Comisso
- L'adolescenza del Canzoniere e undici lettere (1975), avec Sergio Miniussi et Folco Portinari
- Amicizia. Storia di un vecchio poeta e di un giovane canarino (1976), avec Carlo Levi
- Lettere a un amico vescovo (1980), avec Giovanni Fallani et Rienzo Colla
- La spada d'amore. Lettere scelte 1902-1957 (1983), avec Aldo Marcovecchio
- Atroce paese che amo. Lettere famigliari (1945-1953) (1987), avec Gianfranca Lavezzi et Rossana Saccani
- Lettere sulla psicoanalisi (1991), avec Edoardo Weiss
- Lettere a Sandro Penna 1929-1940 (1997), avec Roberto Deidier
- Quante rose a nascondere un abisso: carteggio con la moglie (1905-1956) (2004)
- Quanto hai lavorato per me, caro Fortuna!: lettere e amicizia fra Umberto Saba e Aldo Fortuna (1912-1944) (2007)
- Il cerchio imperfetto: lettere 1946-1954 (2010)
Derniers commentaires
merci pour cette page consacré à la cinémathèque Algérienne. On souhaiterait avoir votre mail
je suis admirative de la STRADA j'adore le role g=de Guillieta Masina et Antoni Queen les prise de vue ce noir et blanc ces personnages..les instruments..les paysages.Ce film est un chef d'oeuvre
Le cinema est ma grande passion
place, qui répondent à ce qu'il a pu rêver dans sa captivité." (1946)